
Sponsoring et gestion d’image : Quand la précipitation crée la confusion
Moov Africa Tchad clarifie sa position sur le concert de Rays Kim EDM tout en soutenant l’événement
Dans le paysage culturel tchadien, la quête de sponsoring est un défi majeur pour les promoteurs d’événements. La récente clarification de Moov Africa Tchad concernant le concert de Rays Kim EDM, prévu le 29 mars 2025 au stade de Paris-Congo, a suscité des réactions contrastées. Certains ont vu dans ce communiqué une prise de distance avec la culture locale, tandis que d’autres y ont perçu une démarche légitime de protection d’image. Décryptage.
Un processus de sponsoring structuré
Les entreprises comme Moov Africa Tchad reçoivent chaque année des dizaines de demandes de partenariat. Pour y répondre, elles suivent un processus rigoureux, basé sur des critères stratégiques : cohérence avec l’image de marque, retour sur investissement et impact sur la cible. Dans le cas du concert de Rays Kim EDM, l’opérateur confirme avoir discuté avec l’équipe de l’artiste, mais aucune validation formelle n’a été actée.
Cependant, le promoteur a anticipé en intégrant le logo de Moov Africa Tchad à sa communication, avant même d’obtenir un accord officiel. Une situation qui a nécessité une clarification publique de l’entreprise afin d’éviter tout malentendu auprès du public et des autres partenaires.
Un rappel aux bonnes pratiques dans l’usage des marques
Dans son communiqué, Moov Africa Tchad insiste sur le respect de son image de marque et les conditions encadrant l’utilisation de son logo. Cette position n’a rien d’inhabituel : toute entreprise, soucieuse de son identité visuelle, veille à ce que son image ne soit pas utilisée sans validation. Ce rappel ne vise pas à sanctionner un promoteur culturel, mais à souligner l’importance de suivre des procédures transparentes pour bâtir des partenariats solides et durables.
Un geste concret pour soutenir l’événement
Contrairement à ce que certains ont pu interpréter, Moov Africa Tchad n’a pas ignoré l’événement. Au contraire, la marque a pris l’initiative d’acheter 100 billets d’entrée à 5 000 FCFA chacun, soit un soutien financier de 500 000 FCFA. Ce geste prouve que l’entreprise reste engagée dans le soutien aux talents tchadiens, même lorsque le sponsoring officiel n’a pas été validé.
Un dialogue à renforcer entre sponsors et promoteurs
Si cette situation a fait débat, elle met en lumière un enjeu crucial pour l’écosystème culturel tchadien : le dialogue entre les entreprises et les organisateurs d’événements. Pour éviter de telles confusions à l’avenir, il est essentiel que :
- Les promoteurs obtiennent un accord écrit avant d’associer une marque à leur communication.
- Les sponsors clarifient davantage leurs critères de sélection et les mécanismes d’accompagnement des artistes locaux.
- Un espace de discussion soit créé pour favoriser la compréhension mutuelle des attentes et des contraintes des deux parties.
Conclusion : une leçon pour l’avenir
L’affaire du concert de Rays Kim EDM rappelle que le sponsoring est un engagement structuré qui nécessite anticipation et validation officielle. Moov Africa Tchad a agi de manière responsable en protégeant son image tout en apportant un soutien concret à l’événement.
Plutôt qu’une opposition entre entreprises et culture locale, cette situation doit être vue comme une opportunité d’améliorer la collaboration entre marques et promoteurs tchadiens, afin que le dynamisme culturel du pays puisse pleinement bénéficier du soutien du secteur privé.
La rédaction 2BM